Profession : ventriloque

Publié le par Luscyhl

Qui d'entre nous n'a jamais eu peur des clowns et des mascottes ?

(Pas de panique, je ne veux pas créer un groupe pour un certain réseau social. Faites pas mine de ne pas savoir ou pire, de ne pas y être inscrit. "Quand j'étais petit je faisais...." Oui, comme des milliers d'enfants.)

A l'heure d'aujourd'hui nous sommes adultes et responsables, les choses sont évidemment différentes. Plus personne ne vous force à assister à un spectacle de cirque. (Ce Zavatta m'a pourri plus d'un "Arbre de Noël" dans mon enfance.) (Financé par la fonction publique.) (Une longue histoire.) Ou encore à aller à Disneyland et à embrasser Tic et Tac.

Par contre, si il y a bien des gens qui continuent à me terrifier, se sont les ventriloques. (En toute transparence, j'avoue : je les ai longtemps appelé "ventrologues". Persuadée qu'ils parlaient avec leur ventre, au sens propre.) (Me demandez pas comment cela pourrait être possible, je ne saurai vous répondre. La magie de la scène surement.) Etonnamment se ne sont pas les peluches ni les poupées qui m'éffraient mais ceux qui les ont à bout de bras. J'ai la ferme impression que ce petit bout de  polyester ou de plastique est bien plus qu'une simple galéjade. Quelque chose me dit qu'ils ne sont pas seuls. "Nous on est deux ! Hein, dit leur Tatayet ?!", dixit Michel Dejeneffe, ventriloque.  Je ne sais pas vous, mais moi je peux pas m'empecher de les imaginer dans leur vie quotidienne. (Quand j'ai pas grand chose à penser.) (Mais pas tous les jours. Parfois seulement, pas souvent. ) Je les vois divorcés (leur femme ayant foutu le camps depuis quelques années, ne supportant plus l'indésirable dans le lit conjugal ainsi que sa jalousie), garde confiée à la mère (la marmaille apeurée de dormir chez Papa et "tonton Tatayet" et les jouvenceaux embarassés à l'idée de devoir "les" présenter à leur copine), à passer leur soirée, verre à la main, à se raconter des blagues en faisant un tas de petites voix. Seul.

                                     "C'est pas moi, c'est lui !", qu'il dit en se giflant.

                                 La peluche a déjà depuis longtemps dépassé l'homme.

              "On l'a dans ses bras, puis un jour sur les bras et bientôt sur le dos." S. Guitry

Publié dans Sur la ligne blanche

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N
<br /> Lol<br /> c'est pas qu'ils me font peur mais c'est surtout qu'ils sont pas drôle, à pleurer<br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Moi, j'aimerai pas me retrouver sur le même trottoir qu'eux, passé minuit !<br /> <br /> <br /> <br />